Le 26 janvier 1826, huit moines trappistes envoyés par l’abbaye du Gard, dans la Somme, fondaient une nouvelle communauté sur un sommet isolé de la Flandre française. Ils étaient venus à l’appel d’un peintre local, Nicolas Ruyssen, qui mettait à leur disposition de modestes bâtiments occupés jusqu’à la Révolution par des moines antonins puis par un pensionnat tenu par les Frères des écoles chrétiennes.
Cela fait donc deux siècles que la prière s’élève du Mont des Cats, au rythme de l’office trappiste qui débute alors que le jour ne s’est pas encore levé. Ce qui était au départ un prieuré est devenu en 1847 une abbaye, sous le vocable de Sainte-Marie du Mont.
Le monde a changé, les menaces pesant sur les communautés religieuses ont fait redouter à deux reprises une expulsion des Trappistes, les guerres mondiales ont secoué l’abbaye, les bâtiments ont été reconstruits deux fois à une vingtaine d’années d’intervalle, la fabrication de fromage a pris le pas, comme moyen de subsistance, sur les activités agricoles d’autrefois… Stoïques, les moines du Mont des Cats ont continué leur vie de prière, cachés aux yeux du monde.
« Je n’écrirai jamais une histoire du monastère mais j’empile et classe au mieux pour qu’un jour une plume alerte puisse trouver des documents sans trop chercher. Si toute l’histoire de notre communauté pouvait être écrite intelligemment, on admirerait la constance et le labeur des moines qui nous ont précédés », écrivait en 1986 le frère Aimable Flipo, alors archiviste de Sainte-Marie du Mont. C’est à Jean-Pascal Vanhove, auteur de nombreux ouvrages sur le Nord en général et sur la Flandre française en particulier, que la communauté a confié cette mission. L’exploitation des archives de l’abbaye ainsi que celle d’autres fonds publics et privés lui ont permis de composer une histoire complète, richement illustrée de documents inédits.
240 pages, 20 x 27 cm, 19 €. Éditions Abbaye du Mont des Cats.
PUBLIÉ EN 2024